jeudi 23 décembre 2010
JEAN ROLLIN
La vie nous a repris JEAN ROLLIN...
Le plus bel hommage qui lui ait été si justement rendu est celui de mon ami PASCAL (BB JANE), mais je tenais absolument à me joindre à lui pour saluer Jean ROLLIN...
Et de saluer aussi le courage et la ténacité contre vents et marées d'un cinéaste d'âme auquel la profession n'aura pas fait de cadeau...
A une époque où on regardait d'un oeil torve le cinéma fantastique et ses audaces...
Et on reprochait justement à Jean ROLLIN ses audaces, lui qui proposait dès son premier film de genre des images neuves accompagnées d'un érotisme pensé...
A mon sens, il m'apparait comme profonde abération et obscénité de l'esprit le fait que nous n'ayons pas été capable d'accueillir sa vision du fantastique, nous, les enfants de Mélies, Abel GANCE, de FEUILLADE et CHAMPREUX...
Si populaire et reconnu aux USA, son talent éclatait littéralement au fil des pages des revues du genre: sommes nous moins au fait d'apprécier un HOMME de cinéma que les ricains???
Heureusement, JEAN ROLLIN exercera toujours auprès de ses adeptes une fascination qui jamais ne s'éteindra, et qui au contaire fera de nouveaux émules (précipitez-vous sur la chaine ciné fx qui propose au quotidien ses films en boucle; pour ma part, je reçois de JEAN ROLLIN une rose de fer, héritage crépusculaire que je prends avec plaisir et fierté avant de rejoindre ses légions invisibles et ainsi partir explorer ses terres vampiriques...
vendredi 5 novembre 2010
HALLOWEEN TOUJOURS
A mon sens, pas d'HALLOWEEN sans évoquer le MAITRE de l'horreur muette, le grand LON CHANEY. En 1927, il tourne dans une perle du genre, "LONDON AFTER MIDNIGHT" de Tod BROWNING: ce film est hélas déclaré perdu suite à incendie de la dernière copie restante, mais il nous est donné de voir plus qu'un aperçu du résultat originel grâce à un travail de passionnés qui, à base d'archives photos nombreuses, ont reconstitué la trame du film avec un support musical adapté: le tout donne 45 minutes de pur bonheur, envoutantes à souhait, tant il est vrai que le personnage incarné par CHANEY est effrayant et mystérieux... CHANEY a souffert le martyr durant le tournage, portant des prothèses dentaires très douloureuses, ainsi qu'un système au niveau des oreilles agissant sur les paupières pour les maintenir écarquillèes.. un vrai supplice... respect pour cette oeuvre qui oscille entre policier et fantastique, CHANEY incarnant le double rôle d'un détective enquêtant sur l'assassinat d'un notable et celui d'un étrange personnage vampirique squattant la maison en ruines du défunt des années après sa mort...
mardi 26 octobre 2010
LA FILLE DE DRACULA (suite)
Considéré comme la suite directe de "DRACULA" de TOD BROWNING, "DRACULA'S DAUGHTER" est hélas un film méconnu face aux autres films du registre UNIVERSAL. Pourtant, c'est une oeuvre envoûtante et pittoresque, portée par l'actrice GLORIA HOLDEN qui incarne ici la comtesse ZALESKA, la propre fille du Comte DRACULA, tué par le professeur VAN HELSING dans le film précédent.
Gloria HOLDEN est magistrale de vérité, donnant à son personnage de l'épaisseur et beaucoup de contraste; la comtesse est en effet tourmentée, refusant de reprendre la succession vampiresque de son père. De là découlent de savoureux dialogues avec l'âme damnée qui l'accompagne, son serviteur SANDOR, qui espère ainsi acquérir la vie éternelle auprès de la comtesse et fait tout ce qu'il peut pour qu'elle ne puisse accéder à un destin humain serein. S andor est ici incarné par le scénariste-réalisateur-acteur IRVING PICHEL, parfait dans le rôle.
La comtesse tente désespérément de conquérir l'amour de Jeffrey GARTH (OTTO KRUGER), un ami du professeur VAN HELSING, mais en vain.
A noter que le personnage du professeur VAN HELSING est ici rebaptisé VON HELSING sans que l'on sache pourquoi... en tout cas, c'est à nouveau l'excellent EDWARD VAN SLOAN qui l'incarne toujours à merveille, seul survivant du casting de "DRACULA" de BROWNING.
On remarquera aussi la prèsence en tant qu'actrice de la vipère d'HOLLYWOOD, Hedda HOPPER, qui, avec sa rivale LOUELLA PARSONS, démolit de nombreuses carrières à renfort de potins croustillants.
Le film regorge de scènes gothiques à souhait, de l'abbaye de CARFAX où VON HELSING vient de tuer DRACULA (on voit d'ailleurs quelques plans d'une statue de cire de BELA LUGOSI) en passant par le fog londonien si cher aux amateurs de gaslights, pour terminer au col de Borgo, en CARPATHES, où se trouve le chateau de DRACULA (à voir un plan fugitif d'une vieille tenture qui reprèsente LUGOSI en plan d'intérieur ).
La tonalité du film est résolument tragique et sonne vrai, et le film est assez avant-gardiste, car teinté de lesbianisme, avec des séquences où la comtesse sous emprise vampirique séduit et hypnotise de jeunes donzelles prêtes au suçon...
A voir pour tout celà et plus encore...
LA FILLE DE DRACULA
Sorti le 11 MAI 1936 aux USA, "DRACULA'S DAUGHTER" est une oeuvre à part entière dans le catalogue de monstres de la UNIVERSAL de l'époque.
Certains éléments du film sont inspirés de "l'invité de DRACULA", écrit comme un chapitre du roman de 1897 de BRAM STOKER, mais publié pour la 1ère fois à part en 1914, 2 ans après la mort de l'écrivain.
D'autres éléments proviennent de la courte nouvelle de 1872 "Carmilla" de Sheridan LE FANU.
JAMES WHALE, le réalisateur de FRANKENSTEIN, fut d'abord pressenti pour mettre en scène le film.
Ce fut aussi le dernier film d'horreur produit sous la supervision de CARL LAEMMLE, le patron de UNIVERSAL.
BELA LUGOSI reçut 4000 $ pour assurer une part de la promotion publicitaire du film (voir une des photos ci-dessus avec GLORIA HOLDEN), et ce sans jamais apparaitre dedans...
Avec une rallonge budgétaire de 278000 dollars, c'est le film le plus coûteux de la UNIVERSAL.
Le réalisateur A.EDWARD SUTHERLAND a également été pressenti pour diriger ce film; son contrat stipulait une clause "PAY OR PLAY", et il empocha 17500 dollars pour "développer" le film... mais sans jamais avoir tourné une seule bobine.
A cause de délais de production interminables, il se retira du projet pour partir sur un autre tournage. Débarqué en catastrophe pour reprendre la réalisation au pied levé, LAMBERT HILLYER ne toucha lui que 5000 dollars pour diriger le film...
4 jours après le lancement de la production, le principal débiteur de UNIVERSAL, la STANDARD CAPITAL CORP se saisit du contrôle du studio et remplaça sans ménagement ni cérémonie CARL LAEMMLE.
Un tournage douloureux, donc...
A SUIVRE...
lundi 25 octobre 2010
GLORY TO GLORIA
Grand coup de chapeau à une grande dame de l'âge d'or du cinéma qui vient de nous quitter alors qu'elle venait de franchir la barre d'âge symbolique de 100 ans...
GLORIA STUART (04 JUILLET 1910/26 SEPTEMBRE 2010) avait notamment tourné dans 2 classiques de l'âge culte du cinéma d'épouvante : "THE OLD DARK HOUSE" en 1932 où elle partageait l'écran avec le grand BORIS KARLOFF, "THE INVISIBLE MAN"(1933), perle absolue dans l'écrin de UNIVERSAL MONSTERS ainsi que "GIFT OF GAB"(1934) où elle retrouvait KARLOFF associé à ... BELA LUGOSI.Preuve en était de son talent, injustement réduit du point de vue de la notoriété dans notre hexagone au forcément réducteur "TITANIC" de Cameron...
Après le décès de Miss ANITA PAGE, il ne nous reste plus que LUPITA TOVAR (99 ans au compteur, égérie de la version espagnole et parallèle du "DRACULA" de 1931)ainsi que CARLA LAEMMLE (101 printemps, qui figura dans "LE FANTOME DE L'OPERA" avec LON CHANEY en 1925)...
SEMAINE MONSTRES DE BRUME
C'est parti!!!!! Je déclare ouverte la grande semaine d'HALLOWEEN!!!! Faisant fi du côté mercantile, rapprochons nous de nos petites lucarnes, celles qui à minuit nous laissent entrevoir d'autres mondes tous plus fantastiques les uns que les autres: pour ma part, je souhaite cette année illustrer mon propos par des "GASLIGHT MYSTERIES", comprenez des mystères de brume, de celles qui ont caché et abrité de nombreux personnages de l'imaginaire fantastique...
jeudi 21 octobre 2010
mardi 5 octobre 2010
LONG LIVE KEVIN MC CARTHY
KEVIN MCCARTHY a rejoint la 4ème Dimension le 11 SEPTEMBRE 2010 à l'âge vénérable de 96 ans: il a tourné jusqu'au bout, faisant preuve d'un immense courage, cloué dans un fauteuil roulant....
Grand ami de MONTGOMERY CLIFT, il est essentiellement connu en FRANCE pour son rôle dans un des meilleurs films de SF des fifties, "INVASION OF THE BODY SNATCHERS" de Don SIEGEL (1956), mais pour certains, c'est sa participation cultissime à "THE TWILIGHT ZONE" dans le fabuleux épisode "Long live walter JAMESON" qui donne toute l'étendue du talent de ce merveilleux acteur...
Il y incarne un professeur ... qui ne fait pas son âge....
Il participait à toutes les conventions sur la série et à toute autre où l'on était accueilli par son gentil sourire et ses chemises hawaïennes!!!
C'est une légende aux USA qui nous quitte...
mercredi 30 juin 2010
THE VEIL (fin)
La série se termine en beauté: le 9 ème épisode réalisé par HERBERT L. STROCK, "THE RETURN OF MADAME VERNOY" illustre une histoire de réincarnation en INDE en 1927, une vieille dame se réincarne quelque temps plus tard en une naissance dans sa famille; BORIS KARLOFF incarne Charles GONCOURT en présence du jeune George HAMILTON.
Le 10ème et dernier segment est considéré comme le meilleur de la série, mis en scène par David MC DONALD, il s'intitule "JACK THE RIPPER"; gothique en diable, KARLOFF n'y figure que sur le plan narratif, mais une palme est à décerner à Ian MC GINNIS qui joue à la perfection un homme en proie à de troublantes visions qui peuvent s'apparenter aux meurtres de JACK l'éventreur...
Un autre épisodeintitulé "PEGGY" est mentionné par IMDB, mais aucun autre élément d'info n'existe sur le sujet!!!
mardi 29 juin 2010
THE VEIL (suite)
Le 8 ème épisode, "SUMMER HEAT", est un clin d'oeil de GEORGE WAGGNER aux films d'HITCHCOCK....
Un homme, de la fenêtre de son appartement, assiste au cambriolage et au meurtre d'une femme qui réside à la tour face à la sienne.
Mais quand la police arrive sur les lieux, celui-ci est... VIDE!!!!
Vision de crime passée ou future??? c'est ce que devra démontrer cet homme avec le soutien d'un médecin (BORIS KARLOFF) convaincu qu'il n'est pas fou...
lundi 28 juin 2010
THE VEIL (suite)
Le 7 ème segment propose une histoire contemporaine avec une nouvelle présentation. Le sujet de cet épisode réalisé par PAUL LANDRES (THE RETURN OF DRACULA -1958) nous raconte l'histoire d'un jeune pilote, Peter WADE jr, qui, lors d'un vol sur un appareil, est confronté à une image spectrale, un visage apparaissant dans l'horizon et qui lui délivre un message chiffré.
Il s'agit en fait de la latitude et de la longitude où se trouve le crash de l'avion d'un nommé WALLY, un ami de Peter WADE sr (BORIS KARLOFF)...
THE VEIL (suite)
Toujours réalisé par George WAGGNER, "GENESIS" est le 6 ème épisode de la série.
Les 2 fils d'un fermier décédé, John HANEY sr, se déchirent suite aux dernières volontés du défunt qui, apparemment, laisse entendre que la ferme revient à l'ainé, JAMES, un oisif qui a préféré parcourir le monde au lieu de s'occuper des affaires familiales, au détriment de John jr, qui lui a entretenu la ferme alors que son père était gravement malade... leur pauvre mère Emma est dépassée par les évènements.
John jr reçoit un message de l'au delà délivré par le spectre de son défunt père qui lui indique qu'il doit chercher et trouver sa vieille bible: la solution pour recouvrer ses droits s'y trouverait...
John jr est aidé par Jonas ATTERBURY (Boris KARLOFF), avocat et éxècuteur testamentaire...
A nouveau un épisode fantômatique à souhait...
dimanche 27 juin 2010
THE VEIL (suite)
Ce 5ème segment mis en images par HERBERT L. STROCK est intitulé "THE CRYSTAL BALL".
Il met en scène une jeune française, MARIE (Roxane BERARD) volage, qui quitte son fiancé, Edmond VALLIER (Booth COLMAN), un jeune écrivain, pour son patron avant de se réfugier dans les bras d'un artiste peintre qui prépare son portrait.
Comme cadeau d'adieu, elle laisse à Edmond une boule de cristal ornementale.
C'est une distraction, jusqu'à ce que ledit cristal lui montre certaines scènes étranges, au grand étonnement de son sceptique oncle, André GIRAUD (Boris KARLOFF).
A nouveau un épisode typique époque victorienne en atmosphère pure...
THE VEIL (suite)
Voici présenté le 4ème épisode de la série "THE VEIL" (1958) avec BORIS KARLOFF.
Ce segment nous conte les mésaventures d'ANGELO MARCABIENTI (Tony TRAVIS), jeune médecin de retour au petit village italien qui l'a vu grandir.
Son père, Carlo MARCABIENTI (BORIS KARLOFF), docteur lui aussi, est vieux et fatigué et son fils souhaite qu'il se retire et vienne habiter chez lui à la ville...
Quand le vieux docteur est appelé au domicile d'un patient, ANGELO se rend quant à lui au chevet d'une petite fille fort malade...
La famille ne veut pas que ce soit lui qui opère l'enfant, elle lui préfère le médecin vétéran... Mais le temps presse, la petite risque de mourir...
Carlo finit par arriver pour assister son fils, et l'opération peut avoir lieu...
Mais au même moment, on se rend compte que le vieil homme est en fait tranquillement endormi dans le fauteuil de son salon!!!!
Cet épisode, pauvre en action mais riche d'ambiance, est mis en scène par GEORGE WAGGNER qui nous a offert entre autres le fameux "THE WOLF MAN" (1941) avec LON CHANEY jr.
L'épisode laisse planer le mystère quant au fait que CARLO était présent à 2 endroits différents au même moment, à vous de vous faire votre propre idée en regardant le segment... ICI.http://www.mevio.com/episode/180705/the-veil-episode-4-the-doctors-1958
samedi 12 juin 2010
NOT EASY READER
Un immense vide se crée lorsque nous quitte quelqu'un de la trempe de DENNIS HOPPER; et comme il n'aimait pas les longs discours, je serai bref: plus qu'un homme, un épicurien,de tout; une âme volcanique sous un sourire fascinant, un acteur au sens le plus pur et le plus révolté du terme; LEFTY ENRIGHT vient de quitter le BLUE VELVET, et nous aussi...
lundi 3 mai 2010
UN CHATEAU EN ENFER
Voici un film comme on rêve d'en voir plus souvent, à savoir une oeuvre totalement inclassable, capable de rallier les suffrages auprès de ceux qui aiment les films de guerre et ceux qui les détestent...
Mis en scène en 1969 par SYDNEY POLLACK, "CASTLE KEEP" (Un château en enfer), ce film nous présente une escouade de 8 soldats américains en plein marasme dans les Ardennes, en 1944.
Ce groupe est composé notamment du Major ABRAHAM FALCONER (BURT LANCASTER), du Capitaine LIONEL BECKMAN (Patrick O'NEAL)et du sergent ROSSI (Peter FALK).
Dès la première séquence, le ton du film est donné: les 8 soldats se retrouvent embourbés avec leur jeep à la lisière d'une forêt, et ils croisent le chemin du Comte de MALDORAIS et de son épouse, la jeune Comtesse de MALDORAIS, dans une séquence filmée au ralenti pendant laquelle s'entrechoquent 2 univers diamétralement opposés, le monde guerrier et l'univers onirique que l'on croirait sorti des films de CORMAN sur EDGAR POE, à savoir le COMTE et la COMTESSE filmés au ralenti au galop de cheval avec grâce et élégance, servis par une musique douce signée MICHEL LEGRAND, en contre-pied de la rudesse des soldats, de leur état de saleté et de délabrement physique et moral; le Comte leur propose alors à tous de les héberger dans son château, un splendide château entretenu avec amour par lui-même, dernier descendant de la dynastie des MALDORAIS.
Sydney POLLACK, plein d'esprit caustique vis-à-vis de ses personnages, nous dépeint leurs âmes tourmentées de manière quasi chirurgicale.
Le COMTE entend préserver coûte que coûte le patrimoine historique de son superbe château, qui en devient un personnage à part entière.
On découvre que le Comte souffre d'impuissance, et craint de ne pouvoir assurer la survivance de sa lignée.
Ce qui fait dire à un soldat qui raconte l'histoire en voix-off "Nous occupions le château depuis maintenant 13 jours, mais nous ne savions pas depuis combien de temps le Major occupait la COMTESSE???" ... Tout un programme!!!
Le Major FALCONER risque donc de pouvoir régler de manière détournée le problème du Comte: pendant ce temps, l'ennui saisit le reste de la troupe; pour le combattre, le Capitaine BECKMAN prévoit de mettre en scène une conférence sur l'art, profitant de l'opportunité qui se prèsente à lui de discourir sur la passion immense qu'il cultive sur le sujet et de la matière qui se trouve tout autour de lui, peintures et sculptures à l'appui; le sergent ROSSI, quant à lui, propose un tout autre genre de théâtre: une courte pièce sur un érotomane en rut!!! Tout un programme également.
Les moments d'humour sont là néanmoins, avec cette scène où un soldat remonte de l'eau une VOLKSWAGEN qui refuse de couler, faisant dire à ce soldat que la guerre aurait pû être gagnée plus vite avec un tel matériel!!!
Mais pendant que tout ce beau monde passe le temps comme il veut en espèrant finir le conflit au calme, la menace se précise et la guerre reprend ses droits.
D'abord, des snipers viennent reconnaitre le terrain, puis, c'est le gros de l'invasion qui commence, mettant en péril le divin château et ses occupants.
Et c'est alors que le grand art de SYDNEY POLLACK se révèle, avec une dualité constante entre des univers qui s'écroulent: FALCONER, personnage plutôt cynique et désabusé, se fiche pas mal du patrimoine à défendre, il ne conçoit le château que comme espace de défense contre les hordes teutonnes, au grand dam du Comte, prêt à se fourvoyer avec l'ennemi, mais aussi de BECKMAN qui voudrait aussi défendre ce château de la destruction.
FALCONER a des rapports assez ambigus avec BECKMAN (MAGNIFIQUE PATRICK O'NEAL), à mi-chemin entre le déni de sa capacité à être un soldat et la volonté de lui faire accomplir des actes de bravoure.
Et le sergent ROSSI, boulanger dans le civil, qui vise comme ELDORADO la boulangerie et la boulangère du petit village ardennais à proximité du château.
Le reste de l'équipe tente d'oublier la guerre dans les bras des dames de compagnie du bordel local, ce qui nous permet au passage de reconnaitre Elizabeth TEISSIER dans ce groupe féminin, groupe qui n'hésitera pas à épauler les soldats lors de l'attaque du village par des blindés nazis qu'elles défendront au cocktail molotov...
FALCONER, qui manque cruellement d'hommes, tente de rallier à sa cause un groupe d'objecteurs de conscience menés par le génial BRUCE DERN, reconverti en prédicateur halluciné, ce qui donne droit à une séquence absolument surréaliste (le film en est rempli) de BURT LANCASTER, bandeau noir à l'oeil, fier sur son cheval blanc, en train de vouloir rassembler le groupe d'objecteurs taillé en pièce par des tirs d'obus: que la guerre est alors magnifiquement pathétique!!!
Le film bascule entre réel et illusoire, avec une attaque du château où les 8 soldats sont retranchés dans la roseraie, bien mince abri pour des soldats en péril; on s'attend presque à un final au sang et au son de BEETHOVEN lancé à fond!!!
Pour le reste, eh bien, c'est vous qui voyez!!!
lundi 26 avril 2010
LE GRAND RETOUR DE JERRY LEWIS PAR LA PETITE LUCARNE
Beaucoup d'entre vous connaissent très certainement la franchise télévisée consacrée par DICK WOLF (le second producteur de la petite lucarne à faire la pluie et le beau temps sur le tube cathodique ricain, le premier quasi ex-aequo étant le sieur JERRY BRUCKHEIMER)à savoir la démultiplication de séries "NEW-YORK...."; l'une de ses sous-franchises se démarque du lot de ses consoeurs de renommée internationale avec un rythme plus soutenu et des scénarios plus originaux: "LAW AND ORDER: SPECIAL VICTIMS UNIT" (NEW-YORK UNITE SPECIALE), qui en est actuellement à sa 11 ème saison de diffusion; l'équipe de flics qui enquête sur des crimes ou abus sexuels, dirigée par le fameux capitaine d'origine irlandaise (coucou dear miss Hyde) DON CRAGEN (incarné par le génial Dann FLOREK)s'entoure régulièrement de guest-stars d'importance (j'y ai récemment croisé ROBERT VAUGHN).
Le 4 ème épisode de la saison 8 tape fort: intitulé "UNCLE" (en français: L'ONCLE DE JOHN) réalisé par David PLATT, il nous permet de retrouver UNE IMMENSE STAR de l'âge d'or du comique américain, le GRAND MONSIEUR qui me fait toujours hurler de rire en regardant sans jamais se lasser les perles qui composent sa filmo, j'ai nommé MONSIEUR JERRY LEWIS!!!
A l'instar de magiciens de rires lacrimaux comme BUSTER KEATON ou CHARLIE CHAPLIN, JERRY LEWIS se faisait hélas trop rare à nos yeux éternellement attendris par sa prèsence, l'âge faisant conjointement à de gros problèmes de santé; le voici à nouveau parmi nous, dans le rôle d'ANDREW MUNCH, l'oncle de john MUNCH, un des flics de l'équipe, et JERRY LEWIS incarne en 40 mn de métrage toutes les facettes d'un personnage attachant, mi-sdf, mi redresseur de torts, qui nous fait passer des larmes à un sourire embué avec la magie de son art...
Revoir JERRY est si rare qu'il ne faut pas le louper, car le comique fait une pirouette et puis s'en va...
Bonsoir MONSIEUR LEWIS...
lundi 19 avril 2010
LA SAISON DE LA SORCIERE
Avec pas moins de 4 films en post-production (jusqu'à présent) pour l'année 2010, SIR CHRISTOPHER LEE est loin de penser à la retraite malgré ses 88 ans...
Le voici de retour dans son genre de prédilection, le fantastique, dans un film de DOMINIC SENA qui sortira prochainement (nous vous en reparlerons): "SEASON OF THE WITCH", dans lequel 14 chevaliers courageux escortent une sorcière vers un monastère; CHRIS LEE incarne le cardinal d'AMBROISE, qui, pour la circonstance, adopte un maquillage spécialement hideux, car ce cardinal a eu maille à partir avec la fameuse sorcière qui n'est pas du tout, mais alors pas du tout bien-aimée!!!
La distribution comprend aussi NICOLAS CAGE et le toujours excellent RON PERLMAN...
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