mardi 26 octobre 2010

LA FILLE DE DRACULA (suite)



























Considéré comme la suite directe de "DRACULA" de TOD BROWNING, "DRACULA'S DAUGHTER" est hélas un film méconnu face aux autres films du registre UNIVERSAL. Pourtant, c'est une oeuvre envoûtante et pittoresque, portée par l'actrice GLORIA HOLDEN qui incarne ici la comtesse ZALESKA, la propre fille du Comte DRACULA, tué par le professeur VAN HELSING dans le film précédent.
Gloria HOLDEN est magistrale de vérité, donnant à son personnage de l'épaisseur et beaucoup de contraste; la comtesse est en effet tourmentée, refusant de reprendre la succession vampiresque de son père. De là découlent de savoureux dialogues avec l'âme damnée qui l'accompagne, son serviteur SANDOR, qui espère ainsi acquérir la vie éternelle auprès de la comtesse et fait tout ce qu'il peut pour qu'elle ne puisse accéder à un destin humain serein. S andor est ici incarné par le scénariste-réalisateur-acteur IRVING PICHEL, parfait dans le rôle.
La comtesse tente désespérément de conquérir l'amour de Jeffrey GARTH (OTTO KRUGER), un ami du professeur VAN HELSING, mais en vain.
A noter que le personnage du professeur VAN HELSING est ici rebaptisé VON HELSING sans que l'on sache pourquoi... en tout cas, c'est à nouveau l'excellent EDWARD VAN SLOAN qui l'incarne toujours à merveille, seul survivant du casting de "DRACULA" de BROWNING.
On remarquera aussi la prèsence en tant qu'actrice de la vipère d'HOLLYWOOD, Hedda HOPPER, qui, avec sa rivale LOUELLA PARSONS, démolit de nombreuses carrières à renfort de potins croustillants.

Le film regorge de scènes gothiques à souhait, de l'abbaye de CARFAX où VON HELSING vient de tuer DRACULA (on voit d'ailleurs quelques plans d'une statue de cire de BELA LUGOSI) en passant par le fog londonien si cher aux amateurs de gaslights, pour terminer au col de Borgo, en CARPATHES, où se trouve le chateau de DRACULA (à voir un plan fugitif d'une vieille tenture qui reprèsente LUGOSI en plan d'intérieur ).

La tonalité du film est résolument tragique et sonne vrai, et le film est assez avant-gardiste, car teinté de lesbianisme, avec des séquences où la comtesse sous emprise vampirique séduit et hypnotise de jeunes donzelles prêtes au suçon...

A voir pour tout celà et plus encore...

1 commentaire:

  1. superbes affiches, rien que de les voir me donne envied e voir ou revoir ces films ! ON n'en fait plus des comme cela, ah...long cheney, tod browning, ils appartiennent à l'histoire du cinéma ! A très bientôt yrreith, continuons de nous évader, pour le meilleur, rien que le meilleur, si ce monde vaut la peine, c'est souvent , voire toujours à travers ses films, musiques et livres... le reste...!

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