lundi 2 mars 2009
"KISS OF THE VAMPIRE" (Le baiser du vampire) -1963-
Estampillé "Hammer film", même s'il n'a pas été réalisé par Terence Fisher, ce film de vampires, longtemps invisible chez nous, se démarque de ses illustres prédécesseurs. Il flotte sur ce film un parfum de souffre, délicieusement alimenté par un scénario assez avant-gardiste qui précise le côté "érotique" du vampire, homme ou femme. Ici, point de Dracula ou de Van Helsing, même si Don Sharp, le réalisateur, propose des personnages similaires avec Noël Willman dans la peau du Docteur Ravna, vampire en chef et de son principal ennemi, le professeur Zimmer, superbement incarné par Clifford Evans.
Même s'il habite un manoir, le docteur vampire n'est pas seul, il a un fils, vampire lui aussi, est entouré d'une cohorte de succubes plutôt sexy et, fait nouveau, dirige en maitre sectaire tout un groupe d'autres vampires.
Le côté érotique du film, plus qu'explicite jusque dans son titre, nous est montré par la force démoniaque avec laquelle le docteur souhaite posséder dans tous les sens du terme la fraiche héroïne-victime du film, l'enlevant à son mari lui aussi convoité par une succube.
Le film, gothique à souhait, nous montre aussi la terreur qu'inspire la famille Ravna jusque dans les forces de police...
L'intervention de l'église est réduite en portion congrue par la présence presque absente d'un prêtre dépassé par les événements, la seule issue résidant dans la détermination du professeur Zimmer, démonologue par la force des choses ayant perdu sa fille vampirisée par la famille Ravna. Héros tourmenté, alcoolique la nuit et sobre le plus souvent de jour(ordre des choses inversé par rapport au rythme de "non-vie" du vampire), il est, par la force des événements, le seul espoir du jeune mari héros qui lui aussi, à la fin du film, devra révéler sa vrai foi, pas forcément en l'église, mais plus en la réussite symbolique du Bien contre le Mal...
Ici, la foi chrétienne est plutôt mise à mal au profit du "il faut compter sur soi", plus qu'autre chose.
A préciser aussi que dans ce film fort coloré, les vampires ne se transforment pas en chauve-souris, (explication dans le final très réussi et incroyablement suggestif lui aussi) et nul doute n'est permis, en voyant un bal des vampires avant l'heure, quant au fait que ce bijou aura inspiré Roman Polanski pour son fameux "Bal des vampires"...
Régalez-vous!!!
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La sélection d'affiches du précédent post est superbe !... J'ai hâte de découvrir ce film mythique, longtemps difficile d'accès en France -- heureusement que TCM a la bonne idée de le diffuser en ce moment !...
RépondreSupprimerj'adore ce genre de film, même si je ne les connais pas tous, ils sont passionnants à decouvrir et redecouvrir, aucun doute ! bizz et bonne continuation : tite précision : tes coms n'apparaissent + tout de suite sur mon blog, pas de blème, c'est parce que je modère les coms suite a quelques embrouilles sur le forum attenant a OB, mais ça ne durera pas. je tenais toutefois à te le préciser !
RépondreSupprimerArgh, g pas TMC dans la province où je suis en ce moment...
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